Vous connaissez cette vieille expression : si vous cédez un pouce, ils prendront un kilomètre ? Malheureusement, cet adage décrit bien la plupart des tout-petits. Les petits enfants repoussent constamment les limites, agissent de manière désobligeante et évaluent la réaction des parents. Les enfants apprennent rapidement ce qu'ils peuvent faire et avec qui. C'est aux parents de fixer des limites et de s'y tenir autant que possible.
Fixer des limites
Lorsqu'il s'agit de fixer des limites, les parents se sentent souvent mal à l'aise de contrarier leurs enfants. Prenons l'exemple de l'apprentissage du sommeil. Les parents craignent que le fait de laisser un enfant « pleurer » ne le fasse se sentir abandonné ou mal aimé. Des études ont montré que ce n'est pas le cas. En fait, fixer des limites sans ambiguïté est extrêmement rassurant pour les enfants, que ce soit dans le domaine de l'apprentissage du sommeil ou ailleurs. Plutôt que d'en vouloir à leurs parents, les enfants apprennent à les respecter lorsque des attentes claires et cohérentes sont renforcées au fil du temps.
Découvrez notre collection Tire-lait.
Gérer les crises de colère
Les crises de colère sont un exemple de comportement indésirable qui répond bien à une parentalité cohérente. Lorsque les tout-petits sont en colère, ont faim ou sont trop fatigués, ils ont souvent recours à des crises de colère pour exprimer leur mécontentement. En l'espace de cinq minutes, un petit ange mignon peut se transformer en un démon de l'enfer. Lorsqu'il s'agit de gérer les crises de colère, la règle parentale numéro un est de ne pas céder. Si un enfant hurle à tue-tête et obtient finalement ce qu'il veut, alors le parent a renforcé les cris, ce qui (sans surprise) entraînera davantage de crises de colère.
Stratégies à la maison
À la maison, une bonne stratégie pour gérer les crises de colère consiste à quitter la pièce et à ignorer l'enfant. Des études ont montré que les parents qui essaient d'interagir avec les enfants pendant les crises de colère (en les tenant ou en leur parlant) peuvent par inadvertance aggraver la crise, ce qui prolonge encore plus l'expérience joyeuse. En cas de crise, n'hésitez pas à placer votre petit gremlin dans sa chambre et à fermer la porte (vous devrez peut-être la maintenir silencieusement fermée de l'autre côté pendant un moment et vous éloigner sur la pointe des pieds une fois qu'il se sera calmé). En fermant la porte, vous pouvez dire quelque chose comme : « Tu peux sortir quand tu auras fini de crier. »
Crises de colère en public
Les crises de colère à l'extérieur de la maison, dans les lieux publics, peuvent être plus difficiles à gérer. Lorsque mes enfants se déchaînaient en public, je les prenais généralement dans mes bras, les plaçais dans leurs sièges auto et rentrais chez moi. Quitter un endroit amusant en raison d'un mauvais comportement peut être une forme utile de renforcement négatif.
Répondre aux mauvais comportements
Parfois, un mauvais comportement nécessite une réponse rapide et définitive. Si un enfant frappe, donne des coups de pied ou commence à jeter des objets contre les murs, vous devrez lui infliger une sévère correction, de peur qu'il ne se comporte de la sorte avec ses professeurs et ses amis à l'école maternelle.
Le temps mort
Une stratégie que les parents utilisent pour discipliner leurs enfants est le « temps mort », qui peut commencer dès l'âge d'un an. Lorsqu'un petit enfant se comporte mal, le parent le place dans un « coin pour les vilains » pendant une courte période, généralement une minute par année d'âge. Avant et après le temps mort, le parent explique à l'enfant la raison du temps mort et l'enfant est invité à s'excuser auprès du parent.
Isolement dans le berceau
Plutôt que de forcer un enfant à s'asseoir dans un endroit où il ne fait pas ses besoins, je trouve qu'il est beaucoup plus efficace de le placer dans son berceau pour un temps d'isolement. Pour les enfants qui n'ont pas encore appris à grimper (et pour certains qui l'ont appris mais qui respectent quand même les limites), le berceau est une prison. En isolant un enfant dans un berceau, vous lui donnez exactement ce qu'il ne veut pas : moins d'attention. Cela permet d'éliminer rapidement le comportement indésirable.
Alternative pour l’agression physique
Une autre stratégie pour gérer l’agression physique consiste à offrir à l’enfant un moyen socialement acceptable d’évacuer son énergie négative. Par exemple, lorsque ma plus jeune avait quatre ans, elle avait du mal à réagir physiquement. Parfois, elle essayait de nous frapper, mon mari et moi, et d’autres fois, elle jetait des objets contre le mur. Pour lui offrir un meilleur moyen de s’évader, mon mari lui a présenté le sac de frappe au sous-sol. Il lui a appris quelques notions de boxe et lui a demandé de frapper le sac (ou un oreiller), au lieu de frapper des gens, chaque fois qu’elle se sentait en colère. La stratégie du sac de frappe, ainsi que les temps morts dans sa chambre lorsque cela était nécessaire, ont grandement contribué à atténuer ce type de comportement.
Confisquer des objets et utiliser des conséquences logiques
Lorsque les temps morts ne fonctionnent pas, les parents peuvent confisquer des jouets, des objets de valeur ou des privilèges. Dans la mesure du possible, ils doivent essayer d'utiliser des conséquences logiques pour discipliner un enfant. Par exemple, un enfant qui casse la télécommande de la télévision en la jetant contre le mur devrait perdre le droit de regarder la télévision pendant un certain temps. Plus l'enfant est jeune, plus la conséquence doit être rapide. Menacer de retirer le dessert après le dîner ne fonctionnera pas s'il n'est que neuf heures du matin. Les jeunes enfants ont une mauvaise mémoire à court terme et sont facilement distraits, donc la punition doit être administrée dès que le comportement indésirable apparaît.
Utiliser les menaces et les pots-de-vin efficacement
Dans certains cas, un parent peut choisir d'adresser un avertissement avant de donner une punition, surtout si le comportement n'est pas trop grave (si le comportement est grave, donnez une conséquence immédiate et ignorez l'avertissement). Voici un exemple d'avertissement :
« Amanda, si tu n'arrêtes pas de colorier le réfrigérateur immédiatement, alors je vais retirer M. Moldu (l'animal en peluche adoré d'Amanda) ! »
La clé pour utiliser efficacement les menaces est de les mettre à exécution. Si l'enfant ne réagit pas positivement à l'avertissement, le parent doit immédiatement appliquer la punition. Sinon, l'enfant ne fera pas confiance au parent et ignorera les menaces futures. Ne faites que des menaces que vous pouvez mettre à exécution. Il en va de même pour les pots-de-vin. N'hésitez pas à solliciter un bon comportement en offrant des pots-de-vin. En voici un exemple :
« Amanda, si tu ranges tes blocs, tu pourras récupérer M. Moldu. »
Comme pour toute menace, vous devez mettre votre menace à exécution à 100 %. Veillez à choisir judicieusement vos menaces et vos pots-de-vin.
Garder son calme face au mauvais comportement
L’une des erreurs courantes des parents face à un mauvais comportement est de s’emporter émotionnellement. Si un enfant perd son sang-froid, le parent peut s’énerver et commencer à lui crier dessus. Avant même que vous ne vous en rendiez compte, tout le monde se met à crier et le parent a perdu le contrôle de la situation. N’oubliez pas que les enfants se nourrissent d’attention, y compris d’attention négative, donc crier sur un jeune enfant ne sert à personne. La seule chose que l’enfant apprend est à crier plus fort que le parent.
Moduler sa voix
Lorsque les enfants s’emportent, les parents devraient plutôt moduler leur comportement et rester calmes. Qu’est-ce que je veux dire par là ? Si un enfant commence à crier, les parents peuvent se mettre à son niveau et parler plus doucement, d’une manière sévère mais contrôlée. Cela permet non seulement de calmer l’enfant, mais cela donne également au parent un sentiment de contrôle de la situation. En utilisant une voix calme, bien que toujours en colère, le parent peut rediriger l’enfant et éviter de renforcer le mauvais comportement. En cherchant un terrain plus élevé, le parent donne l’exemple à l’enfant. La modulation de la voix permet également de créer un mur émotionnel entre le parent et l’enfant, une stratégie précieuse dans la boîte à outils parentale de chacun.
Éviter les châtiments corporels
Les enfants imitent le comportement de leurs parents, et les châtiments corporels ne sont donc jamais une bonne idée. Si vous ne voulez pas que vos enfants aient des contacts physiques avec vous ou leurs amis à l’école, mieux vaut ne pas les frapper. Frapper un enfant tout en lui disant que ce n’est pas bien de le faire est ambigu et déroutant. Comment un enfant peut-il apprendre à réprimer l’agression physique s’il est frappé ou fessé par ses parents ? Sur ce point, l’AAP et moi-même sommes entièrement d’accord. Non seulement les châtiments corporels sont mauvais d’un point de vue moral, mais ils enseignent également aux enfants qu’il est normal d’avoir des contacts physiques lorsqu’ils sont en colère, ce qui est le contraire de ce que la plupart des parents voudraient que leurs enfants apprennent.
Choisir ses batailles
Comme tout parent le sait, toutes les batailles ne valent pas la peine d’être menées. Si votre enfant veut sauter dans des flaques de boue ou se couvrir le corps d’autocollants (mais pas de tampons), vous pouvez choisir de lui permettre de se livrer à des débauches et de vous occuper du nettoyage plus tard. D’un autre côté, certaines batailles valent la peine d’être menées. Il s’agit notamment de pratiquer le temps sur le ventre pendant la petite enfance (si votre bébé pleure, qu’il en soit ainsi – le temps sur le ventre est important pour renforcer le cou et se préparer à ramper), de se brosser les dents deux fois par jour (vous serez peut-être obligé de maintenir votre tout-petit pendant le brossage des dents), d’apprendre à dormir à tout âge (ce qui est bon pour vous et votre enfant), de limiter la malbouffe et de minimiser le temps passé devant un écran, pour n’en citer que quelques-unes. Quand cela compte, persévérez et n’abandonnez pas. Quelle que soit l’obstination de votre enfant, essayez d’être encore plus obstiné ! Et lorsque les choses ne se passent pas comme prévu, rappelez-vous que nous sommes tous humains ; malgré les meilleurs plans, nous ne pouvons pas être rigides tout le temps.
Renforcement positif
Enfin, si votre enfant se comporte bien, n'oubliez pas de le féliciter pour le bon comportement que vous essayez d'obtenir. Malgré leur bêtise, la plupart des enfants veulent faire plaisir à leurs parents et apprécient une attention positive. N'hésitez pas à féliciter votre enfant, surtout lorsqu'il le mérite.
Résumé : Comment ne pas élever un tyran
- Fixez des limites claires et cohérentes ; idéalement, tous les gardiens devraient être sur la même longueur d’onde lorsqu’il s’agit d’établir et d’appliquer des règles.
- Ignorez les crises de colère et ne cédez pas.
- Utilisez des temps morts, mais seulement s'ils fonctionnent ; envisagez de faire des temps morts dans le berceau ou dans une pièce calme si votre enfant continue de s'enfuir de l'endroit où il fait ses bêtises.
- Offrez un sac de frappe (ou un oreiller) à un enfant physiquement agressif.
- Choisissez judicieusement les menaces et les pots-de-vin et appliquez-les à 100 %.
- Pratiquez la modulation de la voix pour garder le contrôle lorsque le comportement s’aggrave.
- Ne donnez pas de fessée ou de coups à vos enfants, à moins que vous ne souhaitiez leur apprendre qu’il est acceptable de frapper (soyez prévenus : ils finiront par vous frapper en retour).
- Choisissez les batailles que vous allez mener et ne vous inquiétez pas des détails.
- Utilisez beaucoup de renforcement positif pour encourager les bons comportements.
Dernière recommandation
Avoir un autre bébé ! Se faire éclipser par une nouvelle étoile et apprendre que l'on n'est pas le centre de l'univers est une dure leçon, mais c'est très bon pour l'âme. Pour plus d'informations et de conseils sur l'éducation des enfants, vous pouvez consulter les ressources du site officiel de l'Éducation Nationale.